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absence, 1995

 

bribes,
je serre l'ombre d'une silhouette absente.
ton oreille cachée derrière la cascade,
bruissement d'amour que j'y voudrai glisser.
ta main n'est plus là,
je la sens pourtant en mon creux.
Chaude,
elle émane en moi.
berceuse qui voudrait m'apaiser,
patiente.
il me semble distinguer ton regard.
se détache du lointain.
Transparence où chatoie l'intime.
je reconnais ce lien qui toujours perdure.
ton battement m'occupe.
Courbes du souvenir
qui vivent d'un présent où je ne suis pas.
complices perdues d'un temps qui s'estompe.
seins lourds, Riches,
où abonde le généreux qui m'avait nourri.
unique,
j'en meurs.
carcasse vide de ta chair,
j'avance dans la famine qui me tient.
parfum,
ta peau n'a son pareille,
loin.
si vive, si proche, tellement absente.
mes mains brûlent sous ces papiers d'argent,
consument mes pieds brisés.
Cette main qui promet,
je l'effleure.
"avances"
me sourit-elle.
oui.
Soleil, 
Chaleur qui fond sur cette bosse qui touche le ciel.
Terre brûlée où naissent les fleurs de l'ailleurs.
couleurs elles sont de ta peau teintées.
butinent déjà des insectes pour répandre tes Etoiles.
fertile elle est,
lumière elle sera bientôt.
dans l'eau de son lac,
je t'y devine,
Nu,
enveloppée de sa source.
belle, sous ce soleil qui te prend.
tu t'étends à demi dans cette herbe aux jeunes pouces,
rivière de mousse où tu te fonds.
seins bruns qui se tendent vers la chaleur qui darde.
Toison rafraîchie par les courants qui pénètrent.
amants ils sont parfois, 
mère de de ces lieux tu es.
pays d'ailleurs,
où je ne suis pas,
dont je me meurs de ne pouvoir l'enfanter.
Loïc Arnaud, 1995
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