Mes mains enfouies dans la glaise cherchent le coeur naissant de la racine.
sur le chemin du retour, avril 2010, huile et émulsion sur papier,30x22 cm
sténopé 1120, photographie numérique, 2010.
"Pour qu'une oeuvre de haute intellectualité agisse immédiatement et profondément sur le public, il faut qu'il y ait secrète parenté-voire identité entre le destin personnel de l'auteur et le destin anonyme de sa génération."
Thomas Mann, La mort à Venise, 1922.
chaise, 05 janvier 2010
"Celui qui trahit une seule fois ses principes perd la pureté de sa relation avec la vie. Tricher avec soi même, c'est renoncer à tout, à son film, à sa vie."
Andreï Tarkovski
au volcan, 04 décembre 2010
... Il est évident que l'on ne peut se transformer ainsi que lorsqu'on a quitté le monde de la revendication, de la réaction, le monde où l'on sent surtout ses droits, ce qui nous est dû. On est entré dans un monde de conscience où l'on ressent avant tout sa dette. Les enseignements traditionnels nous confrontent non pas à nos droits mais à nos devoirs, à la dette que nous avons contractée naturellement par le simple fait d'être mis au monde.
l'obligation de conscience, Yvan Amar, éd. Le Relié
Rompre la pulpe rouge de la cerise pour atteindre le dur noyau, faire le sacrifice du sang et de la chair, pour arriver à la pierre angulaire de la personne humaine. Tel est la vocation du samouraï, tel est le destin auquel il doit se préparer.
dictionnaire des symboles,J.Chevalier & A.Gheerbrant, 1969
drapeaux de prières. sténopé numérique, 2011
"Le risque de l'existence c'est d'être détruit par quelque chose de plus fort que soi".
Gilles Deleuze
mains en prière. Août 2011
"Nous sentons et nous expérimentons que nous sommes éternels".
Spinoza
Il ne reste que ce bruit sourd, intermittent, celui des brûleurs du radiateur au gaz et la rumeur de quelques voitures qui filent sur la chaussée de flaques.
Un si grand froid s'abat maintenant sur mes plaines.
J'y sens venir le sombre en prélude à l'obscure. Les bêtes se terrent dans la rocaille vorace qui vomit dejà ses cadavres parmis les eaux cristallines où jadis tu te baignais. Je ne suis que de veines, de chairs il n'y en a plus. De mes propres intestins, elles ont glissé en mes viscères et de mon rectum coulé huileusement à tes pieds.
Et de cette lave opaque est apparu le reflet de ton sarcasme, bouche béante qui raille et qui brime de ses rires fardés couronnés de tes dents dont le rouge apparat dégoulinant dévoile ton forfait.
Loïc Arnaud, 1995?
lave. L.A. déc.2010/mai 2011
L'autre nuit j'ai rêvé
de la mauvaise foi,
de l'enfance,
de la jalousie,
de l'ordre,
de ma mère,
de l'art,
du viol,
du travail,
de la persécution,
de la hiérarchie,
de l'ingratitude,
du souvenir,
de la culpabilité,
du pouvoir,
de la volonté,
du refus,
du dégout
et de la responsabilité.
L'autre nuit je n'ai jamais autant transpiré.
Loïc Arnaud, Sète, le 22 Avril 97
Saint Martin, huile sur bois, probablement 19°siècle
vacuité, septembre 2011
"c'est cette absence d'existence indépendante que nous appelons "vacuité"." Sogyal Rinpoché, le livre tibétain de la vie et de la mort.
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